Celui qui croit savoir n'apprend plus.

Écrire.
Non pas une lettre, ni même un journal intime.
Non. simplement écrire. Comme on respire.
Pour vivre.

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En des temps reculés, bien avant l'apparition de l'homme, les dieux, avant de migrer sur l'Olympe, avaient fait de notre terre leur résidence. Vivant au rythme de saisons, ils s'intégrèrent à la terre et créèrent tout ce qui existe de nos jours, même si la folie humaine a fait disparaître d'innombrables merveilles façonnées par la main du divin. Batifolant ici-bas, créant mille et une merveilles, dont certaines sont maintenant englouties sous le sable et les eaux, ils n'oublièrent pas de se consacrer à ce qui était pour eux le plus beau, le plus magnifique de tous les dons des cieux, l'art.

Oui, l'art. Car la peinture, la poésie, la sculpture ne sont pas venus seuls, n'ont pas germé sans aide dans la tête des créateurs plus ou moins célèbres, tels que Poussin, Baudelaire ou Mozart. Ce sont les dieux qui, les premiers, se sont intéressés à cet art noble, qui fut détesté, honni par de nombreuses personnes, ne sachant pas y reconnaître l'expression du divin. Parmi les douze muses, filles de Zeus le puissant, le manieur de la foudre divine, trois d'entre elles décidèrent de créer leur art propre, de s'y tenir et d'initier quiconque le voudrait.

Calliope, la première, recherchait en chaque mot le beau, ce qui pourrait lui faire atteindre la lune et les étoiles afin qu'elle puisse les regarder de plus près, sans les toucher, pour ne pas abîmer leur lueur, tout ça avec un rythme musical, presque chantant, toujours avec cette ironie mêlée d'hostilité à l'égard du genre humain. Polymnie, la seconde, privilégiait la force du texte apportée par les émotions, ne recherchant ni la beauté ni l'amour, mais seulement la transmission et l'évacuation de ses ondes, parfois néfastes. Thalie, la dernière, préférait écrire pour jeter sur le papier ces quelques mots, sans se soucier des règles ou des mesures, passant parfois pour l'enfant pastoral qui refuse de grandir.

Puis, ayant achevé leurs oeuvres, les dieux et les muses décidèrent de se tourner vers le ciel, et gravirent l'Olympe pour ne plus jamais en descendre, laissant derrière eux la terre presque vide, et trois arts qui survivent encore de nos jours.

Je vais enfin commencer à apprendre.

Limites sans cesse repoussées,
Plaisir infini,
Écriture.

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Euphémisme. Oeuvre des dieux, béni par les trois muses, voilà l'endroit où elles ont décidé de s'installer, pour prodiguer conseils et leçons à ceux qui décident de rejoindre leurs parthénons respectifs. Puis elles modelèrent ce lieu, comme leurs parents avaient, avant elles, modelé le monde. Elles créèrent, ensemble, des lieux où chaque personne, qu'ils fassent ou non parti de leurs parthénons, pourrait poster ses oeuvres pour les exposer au grand public. Elles ajoutèrent une partie ouverte à tous, pour écrire en improvisant avec les autres. Puis elles créèrent l'arène, lieu qui leur permettrait de voir s'affronter les leurs à grands coups de textes.

Mais surtout, elles créèrent une hiérarchie servant à déterminer qui était à quel niveau, même si elles se refusaient à ranger les gens ainsi. En effet, chacune d'elle partait du principe que les mortels ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes afin de progresser, et que les rangs ne sont qu'une classification barbare et stupide ... Mais, pour déterminer de visu qui était à quel niveau, elles décidèrent de monter des rangs, allant d'Allégories à Euphémismes, et ainsi concentrer leurs efforts sur ceux qui requéraient plus leurs aides. Oh, bien sûr, elles avaient tout prévu, les muses, puisqu'il fut possible aux mortels de passer au niveau supérieur à l'aide d'un examen. Si les élus des muses, l'équipe du forum, se trouvait satisfait des textes proposés, alors le membre montait au niveau supérieur, jusqu'à atteindre Euphémisme. Ces derniers, par contre, ne pouvaient compter que sur eux-même pour progresser, en se prenant comme adversaire personnel, et ainsi, avançant toujours plus loin ...

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