♬ Calliope ; beau et parfait.
| Sujet: Chamalloooooow Lun 23 Aoû - 16:07 | |
| FICHE LITTERAIRE DE Chamallow « Le récit n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture. » .
| | ■ Crédits ; Ano-Nyme. ■ Pseudo ; Chamallow ■ Prénom ; Chamallow Gluant Collant Bonbon Superglu ■ Age ; 16 ans et 8 mois ■ Genre ; Hermaphrodite =) ...bon, en fait, féminin. ■ Cycle ; Terminale S ■ Localisation ; Eh bien, je vis...dans ma chambre, en général. ■ Fonctionnalité ; Plutôt polyvalente, quoique...un peu plus écrivain quand même^^ Allez hop, écrivain. ■ Découverte du forum ; C'est la faute de Champi! Hier elle m'a dit "Je peux te pubber?" et comme une idiote j'ai répondu oui et j'ai cliqué sur le petit lien malgré le gentil message de MSN bien intentionné qui me disait "attention si tu cliques ça peut faire Boum dans ton ordi..."...et du coup, je suis hantée par le forum maintenant. ■ Bons points ; La logique =D Il est rare qu'il y ait des incohérences dans mes récits. L'orthographe, sans vouloir me vanter et outre les **** de fautes de frappe, je suis plutôt douée. Et puis, on m'a toujours dit que j'avais un style assez fluide, mais ça, c'est pas vraiment à moi d'en juger...Après, je ne sais pas trop. Le vocabulaire peut-être. ■ Mauvais points ; J'ai toujours du mal à me relire, à reprendre mes textes. En général j'écris en deux jets, l'un où je tape ce que j'ai en tête, l'autre où je corrige ce qui me semble flagrant. Ah, et puis un jour on m'a dit que je faisais des phrases trop longues. C'est vrai que parfois, mon doigt est irrésistiblement attiré par la touche virgule...et j'en oublie le point! ■ Autre ; T'as vu ça, Champi? Cette fois-ci j'ai pas bizuté ton HTML. Je progresse^^ ■ Code ; Okay par Champi.
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✗ Livres préférés ; Euuuh...vous voulez vraiment la liste? ?Nan, parce que, elle est longue en fait. Bon, allons-y vite alors. Plus ou moins dans l'ordre de préférence. L'Assassin Royal, Les Âmes Croisées, Le Pacte des Marchombres, Ewilan, Le Seigneur des Anneaux, La Promesse de l'Aube, Cyrano de Bergerac, L'Epée de Vérité, La Guerre de la Faille, Vipère au Poing, Les Fleurs du Mal (si si^^), Harry Potter... La Reine Liberté, La Pierre de Lumière, Le Juge d'Egypte, Ramsès de Christian Jacq, Les Fourmis, Le Jour des Fourmis, La Révolution des Fourmis, Les Thanatonautes, L'Arbre des Possibles, Le Père de nos Pères, paradis sur Mesure. Et puis aussi des romans de Brussolo: Les Bêtes, Territoires de l'Impossible, Boulevard des Banquises. Enfin, A l'Ouest Rien de Nouveau, Cheval de Guerre, Napoléon (les 4 tomes), Neropolis, Les derniers jours de Pompéi, Une vie de Chat, La Guerre des Clans...côté manga j'aime Death Note, Doubt, Fruit Basket, Black Butler et Pandora Hearts. Je vais peut-être m'arrêter là. Ah, si, les Agatha Christie, surtout Dix Petits Nègres, et les bons polars. Et enfin, L'Elégance du Hérisson.
✗ Artistes préférés ; Ça dépend ce qu'on entend par artistes...en règle générale, j'ai peu de chanteurs/acteurs favoris. Éventuellement, Garou, Yves Duteil, Florent Pagny, les Beatles, les Pink Floyd, Michel Fugain. Côté comiques j'aime Florence Foresti, Anne Roumanoff ou Dany Boon. Côté écrivains, eh ben allez voir au dessus =)
✗ Films préférés ; Le Cercle des Poètes Disparus, Le Seigneur des Anneaux, Retour vers le Futur, Bienvenue chez les Ch'tis, Avatar (seulement pour les images parce que le scénario casse pas des briques), les James Bond, La Vie est un long fleuve tranquille et quelques autres.
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✶ Un de vos textes ;
- Spoiler:
1638
C’est le soleil, filtrant à travers les barreaux de métal gris, qui l’éveilla. Il souleva ses paupières dans un profond soupir, cligna des yeux le temps que sa rétine s’accoutume à la soudaine clarté du petit matin, entendit la paille bruire autour de lui lorsque ses compagnons, à leur tour, émergèrent du sommeil. Un lion rugit au loin. L’écho de son cri résonna longuement dans son cerveau encore endormi tandis qu’il se mettait debout et faisait quelques pas, heurtant une jambe étrangère d’un mouvement maladroit. Son possesseur poussa un long grognement mécontent. Il alla s’asseoir plus loin et contempla la lueur du soleil rayée de noir par les épais barreaux d’acier. Il resta longtemps immobile, jusqu’à ce qu’une voix rude l’appelle. Il s’approcha lentement de la petite porte en entendant son nom. Son nom ? Il n’avait pas de nom, il n’en avait jamais eu. Il était 1638e. Un simple nombre. Quatre chiffres. A travers les barreaux, son gardien, à qui appartenait la voix, lui tendit un morceau de viande crue et une miche de pain. Les mépris se lisait dans chacun des traits de son visage, son visage blanc, dans l’arc de ses sourcils blonds. Dans les yeux bleus du gardien 1638e se vit tel que son geôlier le percevait. Tel qu’il était : assez grand, très mince, la peau ébène, les cheveux noirs et crépus, vêtu seulement d’un pagne. Il fit lentement demi-tour et alla se blottir dans un coin, dans la paille. Son dos aux os saillants appuyé contre les barreaux froids et durs, il mordit dans son pain tandis que la gardien appelait le 1639e. 1638e regarda, tout en dévorant ce qui lui servait de petit déjeuner, chacun de ses compagnons recevoir sa ration matinale. Ils étaient si amorphes, résignés à leur captivité. Comme ces fauves emprisonnés qui perdre, à chaque jour qui passe, l’espoir qu’un jour ces insupportables barreaux disparaissent et finissent par passer leurs journées allongés sur un sol qui n’est pas celui de leur pays, leur tête mordorée posée sur leurs pattes puissantes, avec dans le regard une vague lueur, vacillante et lasse, ses compagnons avaient cessé de penser à ce qu’il y avait au dehors. Les barreaux qui les enfermaient emprisonnaient également leurs esprits, et ils ne voyaient plus au-delà de leur quotidien répétitif, des barres de métal qui les retenaient prisonniers. Ils avaient oublié jusqu’à ce qui se trouvait derrière, le monde, les villes, la campagne. 1638e était l’un des rares à se souvenir de la « vie d’avant », à se rappeler ce que c’était d’être libre. Sa grand-mère, 2e, l’une des premières à avoir été emprisonnée ici, lui avait raconté un monde qu’il ne verrait sans doutes jamais, raconté la succession d’événements qui les avaient conduits ici, derrière ces barreaux, avant de s’éteindre. Au début, tout allait pour le mieux. Bien sûr, eux les hommes de couleur étaient méprisés par les autres, ceux à la peau claire, mais ils étaient tolérés. Depuis l’abolition de l’esclavage, personne n’osait plus employer l’expression de « race inférieure ». Mais tout s’était dégradé. L’humanité avait d’abord manifesté du ressentiment, de la haine à leur égard, du dégoût, puis les mots étaient devenus plus blessants, les coups plus violents, le favoritisme des Blancs pour ceux de leur teinte plus flagrant. Et personne n’avait élevé la voix. Puis ils avaient dû payer plus d’impôts, travailler deux fois plus pour être payés deux fois moins cher, se faire recenser. La justice s’en était mêlée, et leurs condamnations, à faute égale, étaient devenues plus lourdes pour eux que celles des hommes à la peau claire. On les emprisonnait de plus en plus facilement, au moindre prétexte, au plus petit écart, et pour des durées de plus en plus longues. Jusqu’à ce qu’on ne les libère plus du tout. Les actes de violence envers eux, des coups aux meurtres, n’étaient plus réprimés et certains hommes politiques allaient jusqu’à féliciter les auteurs de tels actes. On leur avait interdit les rues, les voitures, la possession d’une maison ou d’un animal, le droit de gérer une entreprise, de plus en plus de professions…Ils n’avaient plus eu droit aux assurances, aux aides de l'État, plus le droit de faire de la politique, de se marier…très vite ils n’eurent même plus le droit d’adresser la parole aux humains blancs, ils durent leur céder le passage si par hasard ils les croisaient. Naturellement, des associations de défense des droits humains s’étaient récriées, mais au fil des ans, même elles s’étaient tues. Les mentalités avait évolué. Ou bien régressé ? Toujours était-il que l’idée que ces créatures soient peu à peu chassées du monde moderne se faisait, au fil des décennies, de moins en moins choquante, de plus en plus logique et évidente. On leur avait retiré leurs droits de citoyen, leur statut de citoyen puis, au fil des siècles, celui d’humains. Ils étaient des créatures, à mi-chemin entre l’homme et la bête. Puis l’opinion publique avait fait d’eux des animaux. Au début, seuls les hommes à la peau colorée avaient été inquiétés, mais très vite, les restrictions s’appliquèrent aux individus trop petits, trop grands, aux cheveux noirs, aux yeux verts, ceux qui s’habillaient différemment, les comiques trop véhéments, les artistes trop indépendants… « Eux aussi, ils finiront comme nous » songea 1638e. Dans des lieux comme celui-ci, dans des cages, derrière des barreaux de fer, surveillés par des gardiens blonds, pâles, aux cheveux lisses, blonds et aux yeux bleus, passant leurs journées à regarder des enfants pâles aux cheveux blonds et aux yeux azurés les dévisager à travers les grilles. Avec un soupir, 1638e se blottit davantage dans son coin. Devant les barreaux, éclairé par le soleil naissant, trônait un écriteau soigneusement rédigé, qui indiquait :
ZOO DE VINCENNES
N°1638 : Spécimen mâle, né en captivité en 2993. Dernier ancêtre d’origine sauvage : N°2. GENRE: Mammifère. FAMILLE : Grands singes. ORIGINE : Afrique subsaharienne.
✶ Auto évaluation ; Bon, alors...cette nouvelle date d'il y a deux ans, la prof de français voulait nous faire faire une nouvelle qui devait "dénoncer" quelque chose. Vachement clair comme consigne, on est bien d'accord...globalement, le thème m'a toujours tenu à coeur, bien qu'il ne soit pas très original. Bon, dans ce texte là, j'ai plus cherché à faire quelque chose d'un peu percutant que de beaux mots =) Je joue souvent à ça dans les nouvelles en fait. L'orthographe, j'ai rien vu. Le vocabulaire, peut-être que j'aurais pu le varier plus: par exemple vers la fin, j'ai répété deux fois "pâle" et "cheveux blonds". En me relisant, je me demande aussi si j'ai choisi la bonne personne: à la première du singulier ça aurait peut-être été mieux? Bon, globalement je suis satisfaite de ce petit texte, même si je pense qu'aujourd'hui, je pourrais faire un peu mieux. Euh, je pense seulement hein^^
✶ Une de vos poésies ;
- Spoiler:
L’enfant doué
Les coups violents affluent, heurts brusques et douloureux Affluent tandis que vainement je me défends Reculant lentement, mes pauvres bras en creux Faible et illusoire parade face à l’affrontement.
Immobile et amorphe, je laisse passer leur haine Les coups glissent sur mon corps sans toucher mon esprit Et lentes et éprouvantes, les longues minutes s’égrènent Lorsque la souris ne bouge plus, le chat s’ennuie.
Et ils me laissent enfin, convaincus de leur force Et retournent froidement à leurs jeux innocents Me laissent triste et seul, moi qui simplement m’efforce De me joindre à eux tous, suis-je donc si repoussant ?
Je me questionne vainement, je connais la réponse Ils me bannissent car je suis bien trop différent Car je suis le loup blanc, la fleur au cœur des ronces Je suis le mouton noir parmi les moutons blancs.
Plus âgé qu’eux d’esprit, et plus jeune par mon âge Je les effraie, les fascine par mes dissemblances Par instinct ils perçoivent, incessant décalage, L’abîme qu’ouvre entre eux et moi mon intelligence.
Seul parmi mes semblables, je suis juste un paria Ma différence me condamne à la solitude Je n’ai pas demandé, pas choisi d’être comme ça On me dit c’est une chance, pour tes futures études.
Mais moi je ne veux pas, je n’ai jamais voulu Etre ainsi, ce n’est pas une chance ni un bonheur Quel intérêt y a-t-il donc à être un intrus ? Non, ceci n’est pas une chance mais bien une erreur.
Et silhouette solitaire, immobile sous la pluie Désirant de tout cœur les rejoindre sans l’oser Amèrement je remâche, sans cesse, les mots haïs Intelligent, précoce, éveillé, enfant doué.
✶ Auto évaluation ; Un peu noir, j'admets. Un peu déprimant et sans illusions aussi =D Pourquoi j'ai mis celui-là? Parce que j'y ai fait un effort sur la "musique" du texte, et parce qu'il est récent, bien loin des autres poèmes qui datent d'il y a un ou deux ans, et qui sont plus du genre "tant que ça rime ça va"^^ Là, j'ai vraiment essayé de faire...ben, de faire poétique, quoi. Bref. C'est quand même un peu "banal" côté vocabulaire. On pourrait trouver mieux je pense. Je ne prétends vraiment pas être douée en poésie^^ Je suis satisfaite d'avoir fait mes 12 pieds par vers, mais certaines strophes lues à voix hautes sonnent...bizarre, en fait. En bref, j'aime bien, mais...il y a encore du boulot ce ce côté là.
Dernière édition par Chamallow le Lun 23 Aoû - 16:48, édité 1 fois |
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